mardi 8 novembre 2011

L'appât - José Carlos Somoza



Pour capturer les plus insaisissables psychopathes, la police madrilène utilise une méthode pour le moins inédite. Des jeunes femmes, des hommes, des enfants sont formés pour découvrir le plus rapidement possible la manière dont l'adversaire peut être désarmé psychologiquement en lui offrant l'image de ce qui satisfera le mieux ses désirs les plus profonds programmés et inscrits dans ses gênes. Il se trouve ainsi dans un tel état d'orgasme que sa volonté de
tuer est anéantie. C'est le rôle des appâts et de la technique du "masque". Mais le jeu est dangereux.
Pour retrouver sa soeur qu'elle croit prisonnière du sérial killer surnommé le Spectateur, Diana Blanco, le meilleur appât de la police, va tout tenter. Mais les plus coupables ne sont peut-être pas ceux qu'elle croit.
L'auteur - comme dans Clara et la pénombre - joue de façon perverse avec le corps de la femme. Certaines scènes sont difficilement soutenables.
Mais quelle imagination, quel sens de l'intrigue, quel art du suspense, des rebondissements et des coups de théâtre! (jusqu'à la dernière page!) Et le théâtre est justement omniprésent dans le roman, tant dans le jeu de masque proposé par les appâts que dans les références constantes à l'oeuvre de Shakespeare, inspirateur de la technique inaugurée par la police de Madrid.


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