Ce roman mêle narration classique et échanges
épistolaires. Le lecteur entre dans la
vie de Sara Lindqvist, jeune bibliothécaire suédoise au chômage, et traverse
avec elle les océans pour aller vivre à Broken Wheel, petite bourgade charmante
mais isolée de l’Iowa.
Si Sara, de caractère plutôt réservé, ose le
grand saut dans l’inconnu, c’est parce qu’elle se rend à une invitation de son
amie. Sara et Amy Harris (une vieille
dame) ne se sont jamais rencontrées, mais ont échangé pendant plusieurs mois,
de longues lettres qui mêlaient amour de la littérature et anecdotes de leur
vie. Lorsque Sara descend du train pour
se rendre à Broken Wheel, contrairement à ce qu’Amy lui avait promis, personne
ne l’attend. Cette jeune fille timorée doit alors se débrouiller pour rallier
l’adresse indiquée dans les lettres. Sa première rencontre avec un des
habitants va être le point de départ d’une série de rencontres qui vont
conduire Sara à bouleverser sa vie.
Ce roman, qui aurait pu être simplement une
histoire sympathique et distrayante, offre un double contre-point qui l’éclaire
autrement. D’abord, les lettres entre Sara et Amy sont réparties sur l’ensemble
du récit, permettant à chaque fois d’apporter des explications supplémentaires
à rebours des événements lus. Ensuite, les nombreuses références littéraires
qui émaillent le livre sont à la fois succulentes pour le lecteur qui les
partage, et ne gênent en rien la lecture de celui qui les ignore. Peut-être
même, certaines allusions aux sœurs Brontë ou à Jane Austeen
pourraient donner envie de lire ou relire ces auteurs.
Quant au lecteur qui aurait lu précédemment Le cercle littéraire des amateurs des
épluchures de patates (M.A Shaffer et A.Barrows), il retrouvera dans ce
premier roman de K.Bivald, le même partage de l’amour de la littérature et la
volonté de désacraliser certains textes pour en permettre la lecture à tous.
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