mardi 23 février 2016

La gaieté - Justine Lévy


Louise, la narratrice alter ego de l'auteur, décide d'adopter la gaieté comme un "rempart au chagrin" et "une arme au quotidien". Elle lutte pour surmonter ses angoisses, ses névroses, ses obsessions afin d'offrir à ses enfants une vie équilibrée, de les protéger contre la dureté de l'existence... ce qu'elle n'a jamais connu elle-même, étant fille de divorcés.
Mais "on n'est pas une page blanche [...] on porte la mémoire de sa famille, on trimballe ses paquets de problèmes et de névroses". Elle s'efforce d'oublier son enfance entre un père toujours parti au secours de l'humanité, des belles-mères passagères qui la détestent et une mère alcoolique, camée et irresponsable.
Mais l'expérience de la maternité et l'obsession pathologique d'être "une bonne mère" la ramènent inéluctablement aux carences et aux douleurs plus ou moins occultées de sa propre enfance.

J'ai eu du mal à entrer dans ce livre pour deux raisons: ce déballage intime m'aurait semblé plus approprié au cabinet d'un psychanalyste qu'à un roman et le style relâché, presque enfantin, plus proche de la parole que de l'écriture me déplaisait. Puis je me suis laissé prendre par le désarroi de l'auteur et par sa volonté de s'en sortir.

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Du même auteur, nous avons aussi à la bib:

Mauvaise fille
Rien de grave

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