L'auteure, 90 ans, déportée à Auschwitz avec son père en 1944, devient aveugle, ou presque, très brutalement. Cette plongée inattendue dans le flou occasionne un repli vers l'intérieur. Et c'est à ce moment-là qu'elle ouvre sa "valise d'amour" à laquelle elle n'a pas touché depuis 50 ans.
Cette valise est pleine de messages enflammés, de lettres de son premier mari, d'amants, de son frère qui s'est suicidé, de ses soeurs, de ses amis...
Les lettres de son mari Joris Ivens, cinéaste, son grand amour, sont rangées ailleurs.
Chaque "mot" apporte ses souvenirs de chaque époque, déclenche des confidences, provoque l'écriture et construit le récit de ce voyage dans le temps.
Mais le passé ne peut pas disparaître et certaines émotions sont difficiles à contenir.
Elle évoque Simone Veil déportée en même temps qu'elle.
Dans ce récit sincère et enlevé le lecteur ressent l'incroyable force vitale de cette femme libre et magnifique.
Une vie bouleversante et riche.
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